Partons vers l’ouest

 

Pour ceux et celles qui nous ont suivis durant les dernières années, nous avions terminé notre périple  Labrador-Terre-Neuve en rêvant de compléter notre traversée vers l’ouest :

«  Quoi de mieux qu’une longue traversée en bateau avant de reprendre le chemin du retour, tout en regardant le coucher de soleil sur l’Atlantique et rêvant à la prochaine aventure. Et pourquoi pas le Pacifique? »

Voilà qu’un an presque jour pour jour, nous sommes fins prêts à prendre la route en direction de la Colombie-Britannique. Disposant de seulement trois semaines avant le retour en classe, nous avons décidé que les enfants et ma conjointe reviendraient à la maison en avion alors que je retournerais par la route, les épargnants du même coup des 5500 kilomètres du retour. Bien que la préparation du véhicule et du matériel ait été exhaustive, notre itinéraire lui, laissait place à beaucoup de latitude car nous n’avions fait aucune réservation sauf pour les billets de retour.  Nous étions fébriles le jour du départ car ce voyage, nous l’avions rêvé et imaginé bien longtemps avant d’avoir des enfants.

Question de faire le plus de route possible pour notre première journée, le départ était prévu à 5h00. Puisque nous devions trouver un endroit pour dormir et faire l’installation de la tente, il était difficile d’arrêter la route passée 19h00. L’objectif était simple : Se rendre en Alberta le plus rapidement pour profiter des rocheuses et de la côte ouest Canadienne. Notre première journée de route fut moins productive que prévue en perdant quelques heures dans les travaux routiers dans le secteur d’Ottawa. Notre journée s’est terminée dans un petit camping du nom de Dreany Heaven, adjacent à la Trans-Canadienne. La petite baignade avant le souper a vite redonné le moral aux troupes. La tenancière du camping, une sympathique dame, nous emprunta les enfants pour leur faire un tour de voiturette de golf et leur donner des friandises glacées pendant qu’on installait notre tente. Ça commence bien les vacances!

 

Une légère odeur de frein avait envahie l’habitacle après une série de bonnes descentes à la fin de notre journée. Une fois les enfants couchés, j’en ai profité pour faire une petite vérification et lubrifier les étriers avant. Notre set-up avec tout le matériel est relativement lourd pour la grosseur de notre véhicule et il est primordial que tout soit A1.

L’Ontario c’est long… plus de 2200 kilomètres à elle seule. On était bien content de mettre les pieds au Manitoba et on a décidé de prendre une journée de congé pour allez visiter le Zoo de Winnipeg et planter notre tente au camping de Grand Beach. Petite journée off avant de reprendre la route en direction de l’Alberta.

Drumheller était une destination incontournable. Située dans le Midland au nord-est de Calgary, cette ville kitch remplie de répliques de dinosaures, héberge le réputé musée historique Tyrell.  Ce musée autant que l’environnement du Midlands nous plongent dans la préhistoire et les vestiges qui s’y rattachent. Prévoyez une bonne journée pour en profiter au maximum.

À la fin de notre journée, nous avons décidé d’emprunter la north dinosaurs trail pour aller voir un peu plus loin. À notre grande surprise, la route qui traverse la rivière n’a pas de pont mais un traversier à câble. Le Bleriot ferry nous a permis de rejoindre de l’autre côté le camping sauvage portant le même nom. Loin des lumières de la ville, l’obscurité profonde de la nuit m’a même permis d’observer des Aurores boréales à la suite d’une crise de crampes intestinales causée par un abus de sauce habanero.

Après une virée éclair dans la ville de Calgary, nous avons pris la direction de Banff pensant se dénicher un coin pour planter notre tente. Tous les postes de garde nous accueillait avec un sourire en coin quand on leur demandaient s’il y avait un terrain de libre «Sorry, no vacancy, You are in the Rockies! ». Le temps filait et nous n’avions toujours pas de place où dormir jusqu’à ce qu’on se retrouve dans un petit village appelé Field, où nous avons réussi à trouver une auberge avec une chambre pour 5 à un tarif déraisonnable. Voulant passer quelques jours dans les environs, la chasse aux campings commença tôt le lendemain et le kicking horse Campground s’avéra l’endroit désigné. Le reste de la journée servi à faire les visites des lacs Louise et Moraine. Malheureusement, les feux de forêt au Nord de l’état de Washington dégageaient tellement de fumée qu’on ne voyait pas la cime des montagnes et les lacs n’avaient pas leurs splendeurs habituelles. Nous avons quand même pris le temps de faire une petite baignade dans une des eaux les plus froides que j’ai connu jusqu’à présent.

Les sources d’eau chaude sont monnaie courante dans la région et Radium hot springs figurait sur notre liste. Ce fut une activité relaxante contrairement à d’habitude et nous avons terminé la journée avec le meilleur repas de pizza à ce jour chez Red Tomato Pie dans la ville de Golden. Nous étions installés au camping municipal de la ville pour prendre le temps de faire un peu de rangement, des provisions et surtout, fêter l’anniversaire de notre fille Mérédith.

Le temps était venu de descendre dans la vallée d’Okanagan direction Kelowna pour aller cueillir des fruits. Probablement une de nos meilleures activités du voyage, pas besoin de vous dire qu’on a sauté un repas cette journée-là. Les feux de forêt était maintenant rendus sur le territoire canadien et on pouvait les apercevoir dans les montagnes avoisinantes. Nous avons emprunté la route 3 au sud de Penticton, question de voir le plus de territoire possible et rouler à flancs de montagne. Nous sommes arrivés à Vancouver en fin de journée et trouver un camping fut encore une fois très difficile. C’est à Porteau cove qu’on posa le pied pour la nuit, ce qui nous rapprocha de Horseshoe Bay où il y a un terminal pour traverser sur l’île de Vancouver.

Une fois rendu sur l’Île, nous avons déniché une place au camping de Gold Stream situé près de Victoria. Entourés d’arbres gigantesques, les sites de ce camping sont tout simplement époustouflants. Pour une des rares fois, notre installation était complétée avant la noirceur et nous en avons profité pour nous concocter un vrai repas. Visiter la ville de Victoria fut vraiment plaisant de par son architecture, ses maisons flottantes ou encore ses bateaux-taxis.

 Une carte de l’île nous avait été remise lors de la traversée et mon attention avait été attirée par une petite ligne pointillée rejoignant les villages de Port Renfrew et Port Alberni. Ceux qui me connaissent savent que je déteste faire des allers-retours et que j’essaie toujours de faire des boucles. Pourquoi revenir sur nos pas si on peut traverser l’île du sud vers le nord. Notre Gps ne nous donnait pas grand-chose mais la carte semblait être OK. La première étape jusqu’au lac Cowichan était bien identifiée et la route de gravier en bon état. La deuxième partie, elle, était aussi carrossable mais il n’y avait plus d’indications. Heureusement que nous avons croisé quelques villages autochtones, preuve que nous n’étions pas perdus. L’arrivée à Port Alberni se fit en fin d’après-midi et il fallait maintenant se diriger vers Tofino, que nous avions défini comme la destination finale de notre traversée d’est en ouest. La route pour se rendre sur la côte ouest est tortueuse à souhait et il y a des traces laissées par les camions sur les parois rocheuses tellement elle est étroite. À notre arrivée, nous avons eu droit au coucher de soleil sur le Pacifique pour célébrer l’aboutissement de notre périple Trans-canadien. Nous avons adoré Tofino et décidé d’y rester 2 jours supplémentaires. Ces deux journées nous ont donnés le temps de préparer le camion pour le retour et profiter du Tacofino avec leurs succulents fish tacos.

Après nos adieux à l’océan Pacifique, nous avons entrepris notre retour vers la ville de Vancouver pour nos deux dernières journées avant la séparation. Totalement différente de Victoria, la métropole est beaucoup plus moderne et bondée de monde. Une visite à pied ou à l’aide des transports en commun s’impose. Nous avons même réussi à trouver un autre Tacofino pour essayer de satisfaire ce besoin de fish taco insatiable. La dernière nuit avant l’effritement de la tribu s’est déroulée dans un hôtel à proximité de l’aéroport et c’est avec le cœur lourd comme une tonne de brique que nous nous sommes dit au revoir. Je me rappellerai toujours de cet instant car même si la séparation serait brève, l’équipe soudée que l’on était devenu s’écroulait tout à coup.

Il était temps pour moi de reprendre la route en solitaire et de retourner à la maison. La première journée fut difficile car malgré la beauté du paysage, je ne pouvais pas la partager avec quiconque. J’avais décidé de retourner en empruntant la route au nord des États-Unis pour faire un arrêt au parc de Yellowstone dans le nord de l’état du Wyoming. Yellowstone est immense et déborde d’animaux en liberté et de sources geysers. Les bisons, parfois au centre de la route, ne portent même plus attention aux paparazzis touristiques. Le Wyoming s’affichant comme l’endroit ayant le meilleur steak au monde, je ne pouvais pas manquer cette chance. Il me restait cinq ou six bûches et je n’avais pas mangé un vrai repas depuis quelques jours. Bien installé dans un camping de parc national à 10 $ la nuit, je montais la tente en attendant la braise nécessaire à faire cuire mon festin. Je déclare officiellement que le Wyoming mérite son titre car ce repas a été de loin le meilleur repas cuit sur le feu à ce jour et j’en rêve encore parfois la nuit.

J’ai repris la route très tôt le lendemain pour essayer de couvrir le plus de distance possible. Je n’avais plus le goût de monter la tente car je perdais du temps précieux  et j’avais sérieusement hâte de revoir mes aventuriers préférés. J’ai roulé tard dans la soirée et décidé d’arrêter dans un Motel 6 à 29$ la nuit pour une chambre qui sentait la cigarette. Pas besoin de vous dire que je n’ai pas dormi dans les couvertures cette nuit-là. Le lendemain matin, un individu louche faisait le tour du camion dans la cour du motel en se parlant tout seul. N’ayant pas le goût d’interagir avec lui, j’ai décidé d’attendre un peu dans l’espoir qu’il disparaisse. Croyant qu’il était parti, j’ai sorti en douce avec tout mon barda mais il revint aussitôt et ne semblait pas dans tous ces moyens. Essayant de comprendre ce qu’il voulait et lui disant que je devais reprendre la route, il finit par me donner son chapeau de cowboy et me laissa partir après une demi-heure. Je ne le savais pas encore mais mon prochain arrêt serait à la maison. J’étais à plus de deux cents kilomètres à l’ouest de Chicago et 22 heures plus tard, je déjeunais avec ma famille.

Après un court repos, j’étais incapable de rester dans la maison. J’ai sorti à l’extérieur et me suis fait à dîner sous l’auvent du camion. Seulement 4 semaines à l’extérieur et j’ai eu besoin d’un certain temps pour me réadapter à mon mode de vie quotidien. Une fois cette réadaptation terminée, il était venu le temps de planifier nos prochaines aventures. C’est en mijotant nos projets de voyages que le nom Expédition Nord-Sud nous est venu en tête : La route entre Prudhoe Bay et la Terre de Feu doit être splendide…

Texte: Expédition Nord Sud
Photos:  Expédition Nord Sud

Ton Set-up… 4X4 Set-Up!

Un événement Overland à ne pas manquer

La semaine passé j’ai découvert un groupe d’overlanding du Nouveau-Brunswick qui m’on parlé d’un événement qu’ils organisent annuellement. Je peux vous garantir que l’équipe du magazine y sera présente cet année. Désolé article en anglais pour des questions ou détails vous pouvez nous contacter: groupe4x4set-up@outlook.com 

 

 

NB Expedition Challenge 2017

After a year of conceptualizing the event and countless kilometres of trail recon by East Coast Overland with the assistance of Explore The North and J. Diamond, August was the perfect month to run the NB Expedition Challenge here in NB. The vast swaths of mosquitoes that plague outdoor enthusiasts in the months of May and June have mostly died off, the swamps and mud pits of the spring rains have all but dried up and sun has had a chance to solidify the soft spring trails.

 

This year in particular the summer has been a very dry one, bringing little to no rain, until of course as luck has it, the night of the rendezvous for NBX 2017 and into day 1 and 2 of the event. The mud and rain set a dreary start to the event but it didn’t deter the 31 vehicles that had gathered for this adventure to kick into high gear and play around with their waypoints and Gaia App, that was provided for free through Gaia sponsorship. Day one was a shakeout day to get teams used to working together and get a grasp of the daily challenges that will be presented to them over the following 4 days.

NB Expedition Challenge 2017, OutHEREadventure.com, Overland Canada

 

Team Rubi Su on Day 2 on a muddy trail, somewhere in central NB.

Day 2 was the first day of challenges, with the trails still wet and muddy from the last 24 hours of rain, drivers started to realize that their skills and vehicles would be pushed during this navigation challenge. From tight overgrown trails to flooded trail sections, teams started to develop strategies how to best tackle the number of waypoints issued each morning. Some got stuck, some almost flipped over and most ended up winching their rigs through a very steep obstacle that very quickly became known as the “tank trap”.

NB Expedition Challenge 2017, OutHEREadventure.com, Overland Canada

 

Team Harrington from Vermont working their way through the Tank Trap, one rig at a time

Day 2 roughly went from the Doaktown area to Rogersville where the camp for night 2 was sighted in a clearing. Some people still struggling with the Gaia app, especially since the satellite image view is no longer available as in the older versions, it really created challenges to the users. Luckily we had Backroad Mapbooks on board for sponsorship that provided each team with a paper copy of an NB Backroad Mapbook, outlining the vast trail network this Province has to offer. The teams very quickly bonded with each other and new connections and friendships were made over the crackling camp fire, cold beers and stories of the day’s adventure.NB Expedition Challenge 2017, OutHEREadventure.com, Overland Canada

 

The sun started to make an appearance towards the end of the day and with it came a rise in spirit and excitement about the adventure that lay ahead as the trails would lead the participants ever further north into the mountains of northern NB. Day by day the scenery was about to become more dramatic as the altitude would rise, the villages and with it, gas stations become more scarce and the remoteness of the region would become abundantly obvious.

NB Expedition Challenge 2017, OutHEREadventure.com, Overland Canada

One of the great things about events like this is the boost to local economy and in particular gas stations that lie along the route where everyone will stop by to fuel up, stack up coolers with ice, food and beer before heading back into the wilderness.

NB Expedition Challenge 2017, OutHEREadventure.com, Overland Canada

A member from Team Rubi Su in northern NB

As the teams started to depart camp on the morning of day 3, the weather was looking great and the forecast was even better with warm temperatures and sunshine. From Rogersville through Red Bank on into the Christmas Mountains, this leg of the journey displayed some of

the most spectacular scenery and trails this region has to offer.

Steep climbs, narrow rocky washed out trail sections and stunning mountain vistas summarize this section of the NB Expedition Challenge. This region is best known for Mount Carleton Provincial Park and the Christmas Mountains.  But these trails, as beautiful as they are, don’t come without a price to pay. Punctured tires, broken shocks, cracked radiators and other trail carnage was the result of this, making night 3 a collective vehicle repair night for many.

NB Expedition Challenge 2017, OutHEREadventure.com, Overland Canada

Team Fundy Ones conducting field repairs on one of their 3 TJs.

Just like mud was the flavour of the day for the first 2 days, dust quickly became just that for days 3 and 4. The long dirt roads, primarily used by logging trucks and the occasional ATV are notorious to kick up massive dust clouds that linger between the wood lines, reducing visibility and forcing drivers to increase the distance between their team members. With the compass still displaying North, teams blazed on across dusty dirt roads through the northern highlands, with temperatures pushing 30C. After 5 days, cold water became a very sought after commodity and most of the teams found just that at the end of one of the waypoints and seized the opportunity to refresh by taking a spontaneous dip in one of the lakes along the route. Nick and I had scouted out a location to end the event at that was more suitable than the northern town of Dalhousie that was the original intent and found a beautiful pebble river with clear water and beach, large enough to fit all the vehicles onto. While we waited for the participants to finish their waypoints for the day, we took a very refreshing plunge in the cold stream and reflected on the event as it drew to an end, already exploring ideas for NBX 2018.NB Expedition Challenge 2017, OutHEREadventure.com, Overland Canada

 

Pour plus d’information :www.nbexpeditions.com


By: Virgil Dessouroux

Restauration complète d’un cherokee Cherokee XJ 2000

Salut,

Je me présente : Pier-Luc Martel, je suis propriétaire d’une compagnie de dessin au Lac-Saint-Jean (Service de dessin industriel SDI) nous fabriquons entre autres les systèmes de chenilles Nordtrack.

Suite à l’intérêt qu’ont généré les photos publiées sur 4×4 set-up dernièrement, Dave Daneault m’a demandé de faire un article sur mon projet  afin de mieux expliquer les étapes. D’ailleurs, j’aimerais remercier Dave de me permettre de présenter mon projet à la communauté 4×4 set-up à titre de chroniqueur invité.

Besoin  : Tout d’abord, l’objectif était de monter un véhicule commercial original sur chenilles, offrant plus d’espace que mon jeep TJ actuel (minimum 5 places assises) afin de pouvoir l’utiliser avec ma famille. Deuxième critère est que le véhicule doit être fonctionnel et fiable. Contrairement à d’autres compagnies, je fais ce véhicule pour l’utiliser, donc pour le garder propre je voulais le protéger avec des composantes durables, pare-chocs et tours d’ailes en acier, rock sliders, protection de réservoir, etc.  Pour utiliser les chenilles, on recommande idéalement un 6 cylindres automatique 4×4 avec un low range. Avoir des différentiels barrés ou verrouillables est encore mieux. Et finalement je n’avais pas le budget nécessaire pour un JKU, en plus des modifications, etc.

photo du jeep TJ actuel

Le véhicule : mon choix s’est donc arrêté sur le Cherokee XJ, véhicule très abordable, avec la même motorisation et essieux qu’un jeep TJ, 5 places, bonne espace intérieur. Véhicule un peu moins commun que les TJ et JK mais qui avait un bon potentiel hors route sur chenilles l’hiver et daily drive pour l’été sur du mud terrain 32 pouces.

 

Le Cherokee :

Je cherchais un véhicule à bas millage, une bonne base pour commencer, et après quelques semaines de recherche, je suis tombé sur un véhicule qui avait appartenu auparavant au ministère de la Faune. Un XJ 2000 115 000 km, automatique avec le towing package. Relativement en ordre, le propriétaire précédant avait déjà installé un kit de suspension rough country 3 pouces (pas mon préféré mais ce serait toujours le temps d’upgrader) de plus les chenilles donnent une élévation supplémentaire de 6 pouces. Certaines parties du véhicule venaient d’être repeintes. Donc, par un beau dimanche, je suis partie en autobus voyageur pour Québec et je suis revenu avec le véhicule pour la somme de 3000 $.

fiche lors de l’achat en 2000

Début du projet : Première étape, inspecter, commencer à vérifier les composantes, sur un XJ il n’y a pas de châssis c’est d’ailleurs l’un dans les premiers jeep à  être conçu monocoque et ils sont reconnus pour avoir des faiblesses sur celui-ci. Dans mon cas, le monocoque était très propre, le plancher par contre était défoncé, les bas de porte avaient été refaits mais pas très HD

 

Nettoyage et démontage : Pour réparer le plancher et le body, il faut défaire tout l’intérieur, les tapis, les sièges, retirer les pare-chocs (toujours une partie de plaisir, les bolts casses ou les bolts soudés à l’intérieur tombent lousses et il faut toujours avoir en tête qu’on va devoir ramancher ça après. Une fois le tout démonté, on a une bonne idée des tâches à faire sur le véhicule

Ensuite, j’ai tout dégraissé au shampoing moteur et passé au jet de sable les endroits les pires pour être en mesure de souder le plancher et repeindre, etc.

ZIP-CUT : j’ai tout coupé le plancher pourri et les bas de caisse, et finalement souder des nouvelles tôles aux endroits percés. Pour avoir plus de débattements de chenilles, j’ai coupé les coins arrière, le nouveau pare-choc arrière protègera le coin.

Bas de porte : Les bas de caisse étaient en mauvais état et dans mon concept, je ne voulais pas des slider trop bas, car dans la neige c’est encombrant. J’ai utilisé un 2×4 1/8 que j’ai rentré sous le plancher et soudé tout autour afin de boucher les trous. Mes marche-pieds seront boltés sur ce tube avec des rive nuts pressés, photo plus bas

Côté mécanique, j’ai refais tous les joints universels, changé les étriers de frein, les disques, roulements de roues avant, collets de lames, installé une conduite HD, track barre neuve, changer les shock arrière [relocalisé ceux-ci puisque les autres avaient été soudés] changé le radiateur, le fan électrique et l’autre thermostatique, batterie, silencieux dynomax et ligne complète. Changement de tous les fluides. Le véhicule ayant des essieux Dana 30/35, j’ai changé le ratio 3.55 pour du 4.10 et installé des lockers Detroit truetrac. C’est les mêmes lockers que sur mon TJ et le tout fonctionne très bien avec les chenilles tout en étant moins dur sur les essieux.

Design accessoire : une fois toutes les pièces enlevées, j’ai commencé à concevoir mes nouvelles composantes, donc dans la liste :

— pare-choc avant avec winch

— pare-choc arrière

— Rock slider [marche pied]

— Tours d’ailes HD

— roof rack

— protection de réservoir HD

— rear corner avec lumières intégrées

— échelle

Pour avoir un bon résultat final, ça prend des dessins précis, donc à l’aide de carton et gabarit, j’ai dessiné toutes les pièces à l’échelle à l’aide de logiciel de dessin 3D. Certains logiciels permettent de visualiser, de façon très réaliste, le résultat final avant même de fabriquer. Donc beaucoup d’heures sont requises pour avoir un résultat de qualité.

Une fois les dessins complétés, on envoie les dessins en format 2D CAD pour la découpe laser et pliage CNC. Dans certains cas, on peut utiliser la découpe plasma HD qui fait un beau travail aussi. Il est certain qu’avec ma compagnie de dessin, il est plus simple pour moi de faire fabriquer des pièces, par contre certaines compagnies offrent le service de dessin et la vente de matériel, mais il n’y a pas beaucoup d’économies à faire découper des laser s’il  n’y a pas de volume (plusieurs fois la même pièce) mais acheter des pièces aftermarket déjà fabriquées aux États-Unis n’est pas donné non plus.

Plusieurs personnes m’ont contactées pour avoir des pièces diverses, mais le problème est que même si j’ai encore les dessins en main, toutes les pièces sont assemblées en place sur le véhicule donc sans gabarit il est presque impossible de refaire des assemblages qui vont faire sur un autre véhicule.

Les ailes sont toutes faites en tube dom 1 ¾ x 1/8 de mur pliées sur ma plieuse à tube.

Les ailes arrière couvrent toute la carrosserie arrière et les lumières au LED arrière font le coin.

Les marche-pieds sont aussi en 1 3/4  x 1/8 et j’ai embossé les plaques avec des « dimple die » TMR custom et, comme on peut voir, ils ne sont pas plus bas que le bas de caisse. Ils sont boulonnés avec des rive nuts pressés

J’ai ajouté des bas de porte en 1/8 sur toutes les portes pour empêcher de les bosser.

Trous pour les aérations de capot.

Le roof rack tien sur les gouttières du toit et j’y ai intégré des D.E.L. sur les côtés, une barre 52″ courbée avant et une 40″ arrière. Il y a aussi un support pour mon high-lift  5 pieds.

Pour le pare-choc avant, j’ai rallongé les plaques de fixation pour aller chercher plus de solidité et aussi aller chercher le steering box (j’ai aussi fait un espaceur de steering box en acier plutôt que celui d’aluminium qui était cassé). J’ai intégré des spot D.E.L. de chaque côté tout en acier 3/16, le montage du winch est bas pour ne pas qu’il soit encombrant et j’y ai installé un smittybilt 8500lbs sans fil

Pour l’arrière, le pare-choc protège les coins de carrosserie. Il est boulonné avec des plaques prémontées au véhicule, lumières intégrées dans les coins avec protection avec des steps de chaque côté et le hitch receiver est intégrée dans le pare-choc.

Échelle

Protection de réservoir en 3/16″

Peinture : après la soudure sur la carrosserie, j’applique un scellant à carrosserie des 2 côtés des plaques (intérieur et extérieur), ensuite j’ajoute un enduit caoutchouté.

Toutes les pièces de protection sont sandblastées pour nettoyer les soudures et ensuite envoyées à  la peinture cuite. Le véhicule lui est parti à un atelier de peinture pour la peinture 2 tons.

 

Après la peinture, reste à réassembler les pièces. J’ai  utilisé de la bolt de stainless, branché les lumières et ajouté les sealbeams avant (achetés sur Ebay)

Avec mon graphiste, nous avons modélisé le design de véhicule pour le wrap complet

 

Wrap en cours

Pour bien agencer le véhicule, j’ai fait peinturer  un ensemble de chenilles bleu (peinture cuite). Le Cherokee est équipé de chenilles de 121 pouces avant et 136 arrières pour un prix approximatif de 11 000$.

Voilà le projet terminé avec quelques photos prises cet hiver.

Un projet d’environ 6 mois par les soirs et fins de semaine et pour les curieux, le projet sans inclure le prix des chenilles et sans compter mon temps a coûté environ 15 000$.

 

On a testé le véhicule pour vous :

Merci !

Pier-Luc Martel collaborateur 4x4setup

Service de dessin Industriel / NordTarck

https://www.facebook.com/SdiServiceDeDessinIndustriel/

https://www.facebook.com/NordTrack.ca/

Les ceintures 5 points

Dans cette chronique technique, je vais vous parler des fameuses ceintures 5 points.

Sachez premièrement que selon la loi, sur les routes du Québec meme si votre véhicule est muni de ceinture 5 points votre véhicules se doit d’avoir quand meme la ceinture d’origine et celle-ci doit être celle utilisée.

Commençons par les shoulder harness ( ceintures d’épaules). Contrairement à ce que l’on voit souvent, l’ancrage arrière doit respecter entre 0 et 10 degrés plus bas que la hauteur de vos épaules pour être précis. Normalement, ça donne entre 1 et 4 pouces plus bas que vos épaules. Il est très important de respecter cette règle car si l’angle de descente de la ceinture est trop prononcé, la pression vers le bas transmise sur vos épaules et votre colonne vertébrale lors d’un impact peut causer de graves dommages. Donc il n’est pas approprié que vos ceintures d’épaules soit fixées directement au sol derrière votre banc comme on voit beaucoup trop souvent dans les petites voitures… Comme sur la photo ci-dessous, à ne pas faire.

 

 

 

 

 

 

Donc en gros ce qui est un peu plus compliqué c’est de fabriquer et installer les bons points d’attache aux bons endroits dans votre véhicule. Ce qui requiert la majorité du temps l’ajout d’une cage ou la modification d’une déjà existante.

Trois options s’offre à vous afin de bien fixer vos shoulder harness. La première , celle que j’utilise moi-même, est le wrap around. Cette technique consiste à faire passer les sangles autour d’une partie de la cage et de la réinserer dans la boucle métalique concu à cet effet. Point à noter, la boucle d’acier doit être le plus proche possible du tubing autour duquel la couroie passe. Voici en quelques étapes la facon de procéder.

1. 2. 

3. 4.

 

5. 6.

Notez que l’exedent de courroie doit avoir un minimum de 100mm ( 4 pouces) de long.

La deuxième possibilités est de choisir une ceinture avec un œillet métallique au bout. Il est important que celui-ci soit fixé avec des boulons de grade 8 minimum à filet fin et verrouillé en place à l’aide de lock nuts. Comme vous devez vous en douter, il ne suffit pas de visser dans le plancher et le tour est joué. Je vous recommande fortement que l’ancrage soit faite de façon  dite ( double shear) c’est à dire que l’œillet doit être prit en sandwich entre deux plaques d’acier et vissé de cette façon entre les deux.

Le troisième types d’ancrage est celui avec un crochet sécurisé. C’est probablement celui qui fait le plus peur puisque c’est celui qui est le plus facile à installer . C’est aussi pour ça qu’il est favori des bricoleurs du dimanches. Souvent , les œillets ne sont pas conformes ( achetés chez la quaincaillerie du coin) et sont vissés sur à peu près rien.La photo ci-dessous montre bien les 3 types d’attaches mais elle est surtout un parfait exemple d’une job mal fait. Dans les 3 cas, l’excédant ne fait pas 100mm, le crochet sécurisé au centre tiens sur une braquette mal conçue et la ceinture de droite tient sur une braquette qui semble avoir été soudée par un amateur.

Les ceintures de taille sont les plus délicates, car plusieurs possibilités de fixation s’offre à vous. Je vous conseille celle-ci, qui selon moi est la meilleur par son aspect sécuritaire. Premièrement l’angle d’encrage que vous devez respecter est de 60 à 45 degrés à partir du sol. La raison de cette angle est dûe au fait que de cette façon, la ceinture prend appui sur les parties solides de votre corps tel que les hanches et non les organes. Pour le type d’ancrage, tel que mentionné plus haut, ils doivent être au plancher et double shear. Fait à noter, un renfort doit être ajouté au plancher si vous avez un véhicule de type monocoque afin de répartir la charge ainsi  que les points d’ancrage au plancher.

Si par contre vous avez un véhicule muni d’une cage, vous pouvez y fixer l’attache. Personnellement, je vous suggère que votre cage soit fixé au frame du véhicule et vos ceinture à la cage et non au plancher. La raison est qu’en cas d’impact sévère, advenant que la cage se détache du véhicule, vous ne seriez pas pris entre les deux au moment de l’impact. Chaque plaque de renfort en acier doit avoir au moins 40cm2 de surface et au moins 3mm d’épaisseur.

Pour ce qui est de la largeur des ceintures, plusieurs modèles existent sur le marché. Toutefois, plusieurs grands événements tels que KOH exigent une largeur de 3 pouces pour les shoulder harness et les lap belts et une largeur de 2 pouces pour la submarine strap ( ceinture entre les jambe qui empêche de sortir sous les ceintures en cas d’impact) En aucun temps les ceintures ne doivent frotter contre quoi que ce soit, un peu comme un corde d’escalade. Vous devriez aussi prendre grand soin de vos ceintures en les nettoyants régulièrement . Les ceintures de course ont une durée de vie limitée inscrite d’ailleurs sur celle-ci. Pour plusieurs courses officielles vous devez les changer au 3 ans.

Je vous recommande aussi de vous munir d’un hans device. Ce système à été mis au point dans les années 1980 par le Dr Robert Hubbard, un professeur de biomécanique au Michigan state university. À la suite de la mort de son ami coureur automobile Patrick Jacquemart . Le docteur et son beau frère Jim Downing discutèrent du fait que quelque chose devait être fait afin de protéger les coureurs des blessures à la tête. Le Hans device se porte sur les épaules et se retrouve sous les shoulder harness, une fois que le pilote est solidement attaché. Le casque du pilote est relié à ce système par deux petites ceinture qui retienne la tête en cas d’impact frontal.

 

 

 

 

En conclusion, on a tendance à parfois couper les coins ronds afin de sauver du temps et des coûts, mais selon moi les ceintures sont une des choses qui ne devraient jamais être prises à la légère.

Dave Daneault chroniqueur 4x4setup magazine

 

Le défi truck de pauvre

La semaine passée j’étais assis confortablement dans mon fauteuil et je regardais la très populaire télésérie américaine Dirt Everyday mettant en vedette Frank Williams. Et une de leur tradition, si je peux dire, a beaucoup attiré mon attention. À un point tel que j’ai décidé de reproduire l’activité moi-même.

Le cheap truck challenge.

L’activité en soi est tout d’abord sur une base amicale et non-compétitive. La journée se veut une activité où le but ultime est d’avoir beaucoup de plaisir et non l’obtention d’une bourse quelconque. Bien sûr, il y aura un gagnant du trophé annuel.

En gros 5 participants et 5 co-pilotes, les pilotes doivent acquérir un véhicule pour 500 et moins. Le véhicule devra passer au travers de 5 épreuves différentes, soit crawling, mud hole, hill climb et la finale avec un saut. Le but n’étant pas de détruire le véhicule, mais ça reste une possibilité. Les concurrents peuvent ajouter 300 $ en valeur de modification, que ce soir suspension, pneus, etc. Un suivi sera d’ailleurs fait à l’achat et lors de la compétition sur les véhicules.

Aucune limite sur le choix des véhicules, autant un Cherokee qu’une voiture telle qu’un Civic avec de gros pneus, seules les limites de budget sont à respecter.

Sécurité : La sécurité est notre priorité, alors bien sûr ceintures fonctionnelles dans le véhicule ainsi que le port du casque. La compétition étant amicale, l’aide entre les courses et les coureurs sera grandement encouragée. Des prix de présences sont prévus pour tous de la part de nos partenaires. Le soir BBQ prévu avec feu pour tous.

Les personnes intéressées à participer au tournage de l’émission et au lancement d’une belle tradition peuvent nous rejoindre en privé pour tous les renseignements. Nous avons déjà 3 coureurs d’inscrits alors toujours deux places disponibles. À qui la chance?

Groupe4x4set-up@outlook.com

Pour vous donner une idée de la direction et du type d’activité, voici un lien de l’émission Dirt Every day.

Snowfest 2018 : une édition record !

M

C’est samedi le 17 février 2018 qu’avait lieu le Snowfest du club 4×4 Saint-Raymond,inc. Tous les éléments y étaient pour en faire une année record : météo clémente, parcours modifié, ambiance de feu et soirée bien arrosée! C’est donc dans ces conditions parfaites que les 39 participants et plus de 400 spectateurs ont pu apprécier le spectacle offert et les installations du club!

Le club avait pensé à tout : feu de camp extérieur pour se réchauffer, service de bar intérieur et extérieur, chalet mis à disponibilité pour manger au chaud ou simplement se réchauffer, hot-dogs et soupe (Subway Saint-Raymond) pour les petits creux et discomobile Vibrason pour la musique et l’animation!

<<On est très satisfaits du déroulement de la journée et du nombre de gens venus nous voir! Et je tiens à en profiter pour rappeler à tous que ce genre de journée est impossible sans l’apport de nos nombreux bénévoles, membres ou non… Donc, j’en profite pour tous les remercier encore une fois et je vous invites tous à venir nous voir pour nos éditions estivales, qui ont changé de date pour cette année et qui se tiendront respectivement le fin de semaine du 9-10 juin et celle du 7-8 juillet. Au plaisir de vous y croiser!>> -Luc Bédard, président du club 4×4 Saint-Raymond.

Faits importants à noter : les éditions estivales, contrairement au snowfest, se tiennent sur deux jours (mud drag le samedi et parcours à obstacle le dimanche) avec sites de camping et forfaits de fin de semaine disponibles.

À noter aussi : Le club 4×4 Saint-Raymond, inc. est un club qui fête cette année ses 41 ans! Il est ouvert à tous les propriétaires de véhicule 4×4 et leur conjoint/conjointe. En plus des événements organisés sur leur terrain, le club organise des randonnée en sentier, journées familiales, brunch hivernaux et bien plus encore! Pour plus d’information, veuillez consulter leur page facebook ou par téléphone, leur président Luc Bédard au 418-955-5279.

Alexandre Thibault, Chroniqueur 4x4setup magazine.

Ton set-up, 4×4 set-up!

Photos gracieuseté de Photomania Hors-Route. Voir le lien suivant pour plus de photos de l’événement :

https://www.facebook.com/PhotomaniaHorsRoute/photos/?tab=album&album_id=1363311543772772

Principales différences entre un moteur à essence et un moteur diesel.

Pour cette chronique, j’avais pensé a plusieurs sujets, mais comme l’idéal est de commencer à la base, on va y aller avec, vraiment, la base… Le principe de fonctionnement d’un moteur à combustion et les principales différences entre les moteurs à essence et diesel… Prenez note que c’est “général” comme explication , je sais très bien qu’il y a des cas particuliers.

 

Une petite note d’histoire en passant, c’est bien un moteur diesel et non diésel, car en fait c’est Rudolf Diesel qui a donné son nom à son invention vers la fin des années 1800. Normalement on devrait l’écrire Diesel, mais le “D” majuscule a disparu avec le temps.

 

Première chose, les moteurs, pour du moins la majorité de ceux sur le marché, sont des moteurs à combustion et non à explosion comme beaucoup peuvent le croire. Pourquoi pas “explosion”, c’est l’explosion du carburant qui pousse le piston vers le bas? Oui et non, en fait oui il y a une explosion, mais en fait c’est la chaleur créée par la combustion qui pousse le piston, car l’air chaud prends plus d’espace que l’air froid.

 

On va inventer des chiffres pour simplifier l’explication. Disons que vous avez un moteur de 5 litres, par une journée froide, comme l’air est plus dense, il est possible d’y entrer l’équivalent de 5.2L, mais lors d’une journée chaude étant donné que l’air est moins dense, vous pouvez juste en entrer 4.8L. Lors de la combustion en réchauffant, l’air prends de l’expansion, disons x3. Votre 5.2L va “gonfler” a 15.6L et pousser avec beaucoup de force les pistons vers le bas, tant dis que le 4.8L va seulement “gonfler” a 14,4L… ça fonctionne pareil, mais c’est moins performant.

Diesel

Gaz

Bref, tout ça pour dire qu’en chauffant l’air, elle prend du volume et donne de la performance. C’est pour ça que les journées froides, les intercoolers qui servent a refroidir l’air des turbos et supercharger, ainsi que les kits de nitros rendent à leurs manières, les moteurs plus efficaces.

Maintenant, les plus grosses différences entre les moteurs au gaz et diesel… Souvent les moteurs diesels peuvent faire énormément de kilométrage a travailler dur si on compare au même véhicule à gaz mais pourquoi? Plusieurs choses, premièrement les matériaux de fabrications. Souvent, les diesels vont avoir des pièces beaucoup plus grosses, plus lourdes et aussi plus solides car le but premier est la durabilité vs le torque que le moteur développe. Mais tout ça a un coût, ça fait aussi des moteurs qui ne tournent pas vite, dans les lights duty 3500-4000 rpm, c’est pas mal le maximum sécuritaire. Si on compare le même pick up avec un moteur a gaz qui peux virer 5000-5500 rpm. Ça fait aussi des moteurs “volumineux” et lourds. Si on prends juste l’exemple d’un Duramax, qui a les têtes et l’intake en aluminium, mesure 30x30x32 et pèse 835 livres et pour le 454 qui est complètement en fonte, lui est a 28x30x29 et pèse 685 livres. Une autre chose qui aide les diesels à vivre plus longtemps, le carburant, le diesel lui même est lubrifiant, donc le surplus qui descend dans l’huile avec le temps est beaucoup moins dommageable que l’essence qui lui est très sec. Autre différence, la gestion de rpm et de la puissance du moteur. Si on ne parle pas de moteur turbo, sur un diesel l’entrée d’air est libre, on peut carrément enlever l’intake du moteur et il va très bien fonctionner. C’est seulement la quantité (timing, durée…) de carburant injecté qui va faire varier le rpm et la force du moteur. Au ralenti un diesel fonctionne avec un ratio aussi bas que 160:1, ça veux dire qu’il y a 160 fois plus d’air que de diesel qui entre dans le moteur, et en mode performance ça  monte a 25:1.

Sur un moteur a gaz c’est plus complexe, l’air qui entre dans le moteur est ajusté avec un carburateur ou un throttle body, mais il y a aussi le timing pour l’allumage et la quantité de gaz qui fait varier le rpm et la force. Un moteur a essence roule à un ratio de 14.7:1, donc 14.7 fois plus d’air que d’essence en mode économie et monte juste qu’a 12.5:1 en mode performance. Le défi le plus grand lorsqu’on modifie un moteur à gaz est de rester dans un ratio sécuritaire, si vous allez vers le 10:1, ça fait trop de carburant à brûler. Le surplus vas dans l’huile (vraiment pas bon), ça a tendance à faire glacer les cylindres (ils deviennent chromés et perdent leur étanchéité), ça encrasse les bougies… Bref à éviter, mais le contraire est plus dangereux à court terme, si vous allez dans les +15:1, le mélange est trop pauvre et c’est dangereux de fondre un piston, en fait il se produit exactement la même chose que si vous coupez avec des torches. Pour ceux qui l’ont déjà fait, vous pouvez rougir votre métal, mais tant que vous ne pesez pas sur la clanche de l’oxygène, ça ne coupe pas, mais quand l’oxygène arrive et que le ratio monte, ça coupe facilement…

 

Pourquoi un diesel est plus économique? Une des principales raisons est le carburant lui même qui ce calcul en BTU (British Thermal Unit, ouaip! Comme un BBQ), pour un gallon d’essence on va sortir 120.000 Btu, pour la même quantité de diesel on va avoir 137,500Btu, ce qui entre autre amène un moteur a gaz à avoir un taux d’efficacité d’environ 30% vs un diesel a 45%.  On peut se demander avec 30%, ou va le reste? Si vous vous souvenez  du début de la chronique, je parlais de chaleur qui pousse le piston, et bien le reste du 70% s’en va dans le système de refroidissement, dans l’exhaust et en friction.

 

Dans la prochaine chronique, on va parler des avantages vs inconvénients d’un diesel vs un moteur à essence, de certains mythes et des entretiens de base à faire…

 

Francois Vézina collaborateur 4x4setup magazine

Ton set-up… www.4x4setup.com